Le Talon Rouge au collège Foch

Milan Morotti et Hélène Schwaller

Mercredi 23 juin, deux classes du collège, les 4ème1 et les 3ème4 ont assisté à une lecture-performance d’une pièce contemporaine, M’man, de Fabrice Melquiot.

Deux comédiens et leur metteure en scène, Catherine Javaloyès, de la compagnie strasbourgeoise, le Talon Rouge, sont venus au collège à la rencontre des élèves pour « rendre la vie vivante avec le théâtre ».

Les lectures ont été suivies d’un temps d’échange.

 

Compte-rendu rédigé par la classe de 4ème

 

Lorsque nous sommes arrivés au CDI, les chaises étaient en place et un espace scénique avait été aménagé. Quelques éléments de décor étaient prêts : deux pupitres, deux chaises, des accessoires… Les artistes étaient déjà présents.

 

La pièce raconte l’histoire d’un drôle de couple, formé par une mère Brunella et son fils Gaby, 30 ans, qui vivent ensemble dans un appartement modeste à Modane.

 

Brunella est possessive, lunatique et hantée par le souvenir du père de Gaby. Au chômage et sans perspective d’avenir, le fils vit encore comme un adolescent, auprès d’une mère étouffante, excessive et aussi imprévisible qu’un « baromètre déréglé qui bascule de la pluie au soleil ». La plupart du temps, Gaby est très patient et, parfois, les rôles s’inversent.

 

La pièce raconte les conséquences d’une crise économique et sociale qui s’abat sur les gens ordinaires. Gaby ne peut pas construire sa vie, il faudrait quitter Modane, partir ailleurs. Mais ce n’est pas simple.

 

Cinq séquences évoquent dix ans de vie commune. Quelques accessoires bien choisis figurent les costumes et mettent en place l’atmosphère de la scène. Un jogging, un sweat à capuche et deschaussettes Pikachu pour Gaby, chômeur à 30 ans. Des chemises et des pantalons retroussés, des lunettes de soleil, un chapeau de paille et voilà la plage…

Il ne s’agissait pas d’une simple lecture, les comédiens ont interprété les personnages, avec beaucoup d’énergie, pour saisir toute l’intensité et la puissance des émotions qui varient d’une seconde à l’autre.

 

Ce qui nous a touchés, c’est que la mère ait encore l’espoir que le père revienne, elle l’aime encore, bien que ses paroles soient pleines de colère. Une colère que Gaby doit subir alors que lui-même souffre de l’absence de son père.

Les scènes de dispute étaient très drôles, avec les mots parfois très vulgaires de Brunella. Des disputes susceptibles de jaillir d’un rien, à l’occasion de la préparation d’une soupe, par exemple.

Nous sommes contents d’avoir pu découvrir au collège une production artistique et tout particulièrement cette année où toutes nos sorties ont été annulées.

 

 

Laisser un commentaire